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La mère de 4 terroristes condamnés à 18 peines de prison à perpétuité honorée par l`Autorité palestinienne

Itamar Marcus et Nan Jacques Zilberdik  |
"La mère palestinienne est un partenaire capital dans la lutte… c'est elle qui a donné naissance aux combattants, et elle mérite que l'on s'incline devant elle en signe de salutation et de respect."

Ce sont les mots que le ministre des Affaires des prisonniers de l'Autorité palestinienne, Issa Karake, a prononcés en remettant à une femme palestinienne "l’Insigne de la détermination et du don".

 Le ministre des Affaires des prisonniers, Issa Karake, remet à la mère de 4 terroristes un insigne de l'Autorité palestinienne. [Al-Hayat Al-Jadida, le 28 août 2010]
Elle a reçu cette récompense pour être la mère de quatre fils qui purgent au total 18 peines de prison à vie dans les geôles israéliennes. Tous ont tué des civils israéliens dans des attentats terroristes.

Le ministre a également "loué la famille Abou Hmeid comme modèle de force de volonté et de la lutte pour l'indépendance de la Palestine" lors de sa visite à la famille, accompagné d'une délégation ministérielle, d'organisations des droits de l'Homme et de prisonniers libérés, selon un rapport du journal officiel de l'Autorité palestinienne. [Al-Hayat Al-Jadida, le 28 août 2010]

Les quatre fils servent des peines de prison à vie pour les crimes suivants :

Nasser Abou Hmeid – 7 peines de prison à vie + 50 ans – commandant de la branche militaire du Fatah, les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, à Ramallah. Il est coupable d'avoir tué sept civils israéliens et de 12 tentatives d'assassinat.

Nasr Abou Hmeid – 5 peines de prison à vie – membre de la faction terroriste du Fatah Tanzim, coupable d'être impliqué dans deux attentats terroristes et de trafic d'armes.

Sharif Abou Hmeid – 4 peines de prison à vie – membre d'un réseau d'un de ses frères qui a perpétré des attentats terroristes contre des civils et des soldats. A accompagné un terroriste suicidaire vers son attentat en mars 2002.

Mohammed Abou Hmeid – 2 peines de prison à vie + 30 ans – impliqué dans des attentats terroristes.

Le ministre Issa Karake a également choisi de se rendre cette semaine au domicile de la terroriste suicidaire Ayyat Al-Akhras, qui est entrée en 2002 dans un supermarché de Jérusalem et a fait exploser la bombe qu’elle avait sur elle, assassinant deux Israéliens et se tuant elle-même. La visite du ministre est intervenue à l'occasion de la "Journée nationale palestinienne de la restitution de corps de Shahids et de portés disparus palestiniens et arabes".

La femme qui a reçu une récompense pour être la mère de quatre fils terroristes est appelée "la Khansa de la Palestine", en référence à Al-Khansa, une femme de l'islam antique qui a envoyé ses quatre fils au combat et s'est réjouie de leur mort en martyrs. Appeler ainsi la mère palestinienne renforce le message selon lequel vouloir mourir en martyr est un but noble et respectable et incitant les parents à sacrifier leurs enfants avec fierté.

Palestinian Media Watch a déjà apporté :
1- La glorification du terrorisme et des terroristes de la part de l'Autorité palestinienne ;
2- Les parents palestiniens qui célèbrent la mort de leurs enfants en martyrs ;
3- L'encouragement au martyrisme par l'Autorité palestinienne.

Voici une transcription de l'article du journal officiel de l'Autorité palestinienne sur la remise à la mère de "l’Insigne de la détermination et du don" par le ministre de l'Autorité palestinienne :

"Issa Karake, ministre des Affaires des prisonniers, a remis l’Insigne de la détermination et du don à la Khansa de la Palestine [référence à la femme de l'islam antique qui a envoyé ses quatre fils au combat et s'est réjouie de leur mort en martyrs], Oum Youssouf Abou Hmeid, où sont inscrits les noms de ses quatre fils emprisonnés dans les geôles de l'occupation israélienne. Il a souligné que "la mère palestinienne est un partenaire capital dans la lutte, de par le fait qu'elle a donné et qu'elle continue de donner. C'est elle qui a donné la vie aux combattants, et elle mérite que l'on s'incline devant elle en signe de salutation et de respect."
Ces propos [ont été tenus] lors d'une visite hier du [ministre] Karake, d'une délégation du ministère des Affaires des prisonniers, d'organisations des droits de l'Homme et de prisonniers libérés, au domicile de la famille Abou Hmeid au camp de réfugiés Al-Almari. [Karake] a partagé le repas de rupture du jeûne [du Ramadan] de la mère des quatre prisonniers condamnés à plusieurs peines de prison à vie. Elle est aussi la mère d'un cinquième Shahid (martyr) qui a été attrapé et exécuté sur le terrain par les forces spéciales israéliennes, après avoir abattu un officier des renseignements israélien et avoir blessé des soldats. Karake a loué la famille Abou Hmeid comme un modèle de volonté et de la lutte pour l'indépendance de la Palestine… La famille Abou Hmeid est l'une des familles combattantes de la Palestine… Tous les membres de la jeune génération de la famille ont été arrêtés, et quatre fils sont toujours en prison : Nasser Mohammed Youssouf Naji Abou Hmeid, condamné à sept peines de prison à vie, plus 50 ans ; Nasr Mohammed Youssouf Naji Abou Hmeid, condamné à cinq peines de prison à vie ; Sharif Mohammed Youssouf Naji Abou Hmeid, condamné à quatre peines de prison à vie ; et Mohammed Mohammed Youssouf Naji Abou Hmeid, condamné à deux peines de prison à vie, plus 30 ans. Cela, en plus de leur frère martyr, Abd Al-Moun'im Mohammed Youssouf Naji Abou Hmeid, mort en martyr le 31 mai 1994."

[Al-Hayat Al-Jadida, le 28 août 2010]


Voici le rapport de la visite du ministre de l'Autorité palestinienne Issa Karake au domicile de la terroriste suicidaire :

"Le ministre des Affaires des prisonniers, Issa Karake… a visité le domicile de la Shahida (martyre) Ayyat Mohammed Loufti Al-Akhras, morte en martyr le 29 mars 2004 [la date exacte est le 29 mars 2002, lorsqu'Ayyat Al-Akhras a perpétré un attentat suicide sans un supermarché de Jérusalem, tuant deux Israéliens], au camp de réfugiés Dehaishe. Son corps est toujours dans le cimetière militaire numéroté [référence au cimetière israélien des pertes ennemies] dans les terres occupées de 1948. La visite de Karake a marqué la "Journée nationale palestinienne de la restitution de corps de Shahids et de portés disparus palestiniens et arabes"… Il [Karake] a condamné la politique israélienne qui consiste à punir les morts aussi bien que les vivants, en dépit des accords internationaux…
Il a affirmé que 317 Shahids étaient toujours prisonniers dans les cimetières numérotés et autres, où les bases minimales morales, humanitaires et religieuses sont inexistantes. Karake a ajouté qu'Israël était le seul pays au monde qui inflige des punitions aux cadavres et qui les garde, anonymes, dans des cimetières livrés à l'érosion en hiver et au rongement des bêtes sauvages. Karake a affirmé que la dissimulation des corps des Shahids fait partie de la politique de fuite des responsabilités du gouvernement israélien et du camouflage des crimes de guerre perpétrés à l'encontre des Shahids, par des exécutions sur le terrain, l'abus de leurs corps, le commerce et le vol de leurs organes."

[Al-Hayat Al-Jadida, le 30 août 2010]


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