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L’AP et Abbas honorent un terroriste qui a planifié le massacre des jeux Olympiques de Munich

Itamar Marcus et Barbara Crook  |
Mahmoud Abbas à l’enterrement d’Al-Hindi [Al-Hayat Al-Jadida, le 19 août 2010]
Le 5 septembre 1972, huit membres de l’organisation terroriste palestinienne Septembre noir ont fait irruption dans le village des athlètes des jeux Olympiques de Munich. Ils ont kidnappé puis assassiné 11 athlètes et entraîneurs israéliens.

Suite au décès le 17 août d’Amin Al-Hindi, l’un des principaux fomenteurs de l’opération terroriste aux jeux Olympiques de Munich, l’Autorité palestinienne glorifié l’homme et son attentat terroriste. Le quotidien officiel de l’Autorité palestinienne a parlé de sa participation au massacre des jeux Olympiques, et a affirmé qu’Al-Hindi était « l’une des étoiles qui a scintillé… au stade sportif de Munich ». L’attentat lui-même étant « l’une des nombreuses brillantes étapes » de sa vie.

Le quotidien de l’Autorité palestinienne (AP) a rapporté que le chef de l'AP Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad assistaient à l’enterrement, où « un tapis rouge était déroulé pour l’arrivée du corps, et l’orchestre militaire jouait l’air de l’adieu final ».

Voici trois articles du quotidien officiel de l’AP, décrivant l’honneur rendu aux terroristes qui ont planifié le massacre aux jeux Olympiques :

« Mercredi, je me suis senti triste jusqu’à l’étouffement, parce que mon ami Amin Al-Hindi, un dirigeant national au riche parcours, est revenu à Gaza pour être enterré dans sa terre…
Amin Al-Hindi, doux comme la brise du matin, était fort de l’intérieur et solide comme un roc de granit. C’est peut-être cette qualité – la force en ébullition sous une apparence calme – qui en a fait l’une des grandes figures du Fatah en Allemagne, et l’a mené sur la voie de tâches difficiles qui correspondent à ce genre de personnes calmes, qui fuient le tumulte et exploitent au mieux l’intelligence, l’imagination et la [faculté] de planification qu’Allah leur a données pour mener à bien leurs tâches difficiles…
Tout le monde sait qu’Amin Al-Hindi était l’une des étoiles qui a scintillé dans l’un des ouragans qui a touché le monde – l’opération a été menée au stade sportif [olympique] de Munich, en Allemagne, en 1972. Ce n’était que l’une des brillantes étapes de son parcours. »
[Al-Hayat Al-Jadida, le 20 août 2010]

« Le secrétaire général du bureau du Président, Al-Tayeb Abd Al-Rahim, a prononcé un discours dans lequel il a loué les qualités du défunt. Il a souligné que le décès d’Al-Hindi était une grosse perte pour le peuple palestinien, qui a perdu un éminent dirigeant national. Abd Al-Rahim a fait remarquer que le défunt a reçu les enseignements des fondateurs du rêve palestinien, et que c’était un membre de la génération pionnière du mouvement révolutionnaire [palestinien]… Le secrétaire général du bureau présidentiel a dit : ‘Nous devons poursuivre la voie du Shahid (martyr) Yasser Arafat et de ses comparses Shahids, comme Amin Al-Hindi, jusqu’à la réalisation du rêve de la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale. »
[Al-Hayat Al-Jadida, le 19 août 2010]

« La direction palestinienne, avec le Président Abbas, s’est séparée hier du corps du dirigeant du Fatah et patriote combattant Amin Al-Hindi. Ce fut une cérémonie militaire officielle d’envergure qui s’est tenue dans les quartiers généraux [de l’Autorité palestinienne] pour se séparer du Shahid (martyr)…
Etaient présents aux quartiers généraux pour la cérémonie d’adieu et pour l’enterrement militaire officiel, en compagnie du Président [Abbas], le Premier ministre Dr Salam Fayyad ; le secrétaire général du bureau présidentiel, Al-Tayeb Abd-Rahim ; des membres du conseil exécutif et du Comité central du Fatah ; des ministres, des commandants des forces de sécurité, de hautes personnalités civiles et militaires, ainsi que des proches du défunt.
Le corps d’Al-Hindi, qui était recouvert de linceul, est arrivé enveloppé du drapeau palestinien et était porté pas ses fils [métaphoriques] – officiers de la Garde d’honneur – aux quartiers généraux présidentiels.
Un tapis rouge était déroulé pour l’arrivée du corps, et l’orchestre militaire a joué l’air de l’adieu final.
Une troupe de la Garde d’honneur a tiré 21 coups de feu.
Le Président Abbas et les participants à l’enterrement ont jeté un dernier regard d’adieu au corps et ont déposé une gerbe.
Ensuite, le Président et les personnes présentes ont lu la soura [du Coran] pour l’élévation de son âme pure. »
[Al-Hayat Al-Jadida, le 19 août 2010]
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